LA DELEGATION MILITAIRE DE LA CITADELLE AJACCIO













                                                                                        Les Délegués Militaires CORSE du SUD


Date arrivée

Date de départ

Nom du DMD –COMAR

Nom ADJOINT DMD

 07/09/2012

 05/09/2013

Capitaine de vaisseau MICHEL

Lieutenant Colonel DEFRANCHI

 05/09/2013

 16/09/2016

Capitaine de vaisseau MAUPIN

Lieutenant Colonel FASSY

 16/09/2016

 04/09/2018

Capitaine de vaisseau REMY


Lieutenant Colonel FASSY

 04/09/2018

 

Capitaine de vaisseau DEGROLIER DESBORDES

Lieutenant Colonel MERCURY




 

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Ajaccio : les militaires ont quitté la citadelle


article corsenet infos
05/06/2020




Julia Sereni le Vendredi 5 Juin 2020 à 14:12

Près d’un an après la signature du contrat de cession de la citadelle à la ville d’Ajaccio, le 4 juillet 2019, les militaires ont l'ont quittée. Etat des lieux et tour du propriétaire pour le maire Laurent Marcangeli.



Photos Michel Luccioni



Photos Michel Luccioni
« Il a été particulièrement long et compliqué d’avoir les clés » reconnait Laurent Marcangeli. Mais le voici enfin, en tant que maire de la ville, propriétaire des lieux. Le procès-verbal de passation a été signé avec le colonel Ribette, en présence du député Jean-Jacques Ferrara. Après un demi millénaire de présence militaire, le moment est historique pour Ajaccio. « Cet endroit a une âme », confie le maire, « en plein coeur de la ville mais hors du temps ». Un lieu chargé d’histoire, qui a vu les derniers instants du résistant Fred Scamaroni, qui mit fin à ses jours le 19 mars 1943 dans sa cellule pour ne rien révéler des informations qu’il détenait. 
Malheureusement, après près de quinze années d’abandon, le site tient plus aujourd'hui du « village fantôme », de l’aveu même du Lieutenant-colonel Mercury, chef d’emprise du site. « Il était temps que cette citadelle renaisse », poursuit-il. Des travaux majeurs sont donc à réaliser pour aménager les 2 hectares de terrain et 26 000m2 de surface habitable mais « ils sont difficiles en raison du classement du lieu » explique Laurent Marcangeli. C’est un chantier monstre pour la municipalité, qui devra user de partenariats avec le privé pour redonner vie au lieu. « Mais cet endroit restera propriété de la ville » assure le maire.
 
Quel sera alors le nouveau visage de la citadelle ? «  Un espace de vie culturelle et économique » dont les contours restent encore flous pour le moment. Le Lieutenant-colonel Mercury prévient, dans son discours de passation qui ressemble à un dernier hommage, de ceux que l’on rend aux militaires tombés au combat « il ne faudrait pas commettre le péché d’oublier d’où elle vient ».
 
Prochaine étape pour le site ?
Déjà nettoyé par les aviateurs, marins et personnels de l’armée de terre, il devra maintenant être dépollué, puis subir un confortement de ses remparts avant d’entrer véritablement dans le vif du sujet, la phase « projet ». Les ajacciens ne sont donc pas près de pouvoir déambuler dans les allées de leur nouvelle citadelle. Laurent Marcangeli lui-même l’admet : « Peut-être que je ne serai pas le maire en place quand les derniers coups de peinture seront mis ».
 
 
            

https://www.corsenetinfos.corsica/Ajaccio-les-militaires-ont-quitte-la-citadelle_a50181.html


 

PHOTOS LIEUTENANT DE VAISSEAU VENTURA JEAN LOUIS



REPORTAGE VIDEO CORSE MATIN








L’adieu aux armes

SÉBASTIEN PISANI

Après 528 années de présence militaire, les forces armées ont officiellement quitté la citadelle hier. PHOTOS JEAN-PIERRE BELZIT

L’armée a officiellement quitté, hier, la citadelle d’Aiacciu, laissant désormais la ville seule occupante des lieux. Une séquence chargée d’émotion entre les murs de ce site qui a toujours eu une vocation militaire. Le long chantier de son aménagement peut commencer




Les annales locales retiendront peut-être que c’est un 5 juin 2020, à 11 h 58, que le maire d’Aiacciu a raccompagné les représentants des forces armées en Corse jusqu’aux grilles de la citadelle. Scellant au passage la toute nouvelle vocation civile de cet ensemble fortifié qui, depuis 528 ans, conservait une nature exclusivement militaire. Autant dire que la cérémonie qui s’est déroulée sur place, hier matin, dégageait un puissant parfum symbolique. Après la signature du contrat de cession de la citadelle par Édouard Philippe, le 4 juillet 2019, le départ effectif de l’armée marque en effet l’entrée pleine et entière de l’édifice dans le giron communal. C’est un véritable tour du propriétaire qui a été proposé hier à Laurent Marcangeli par les officiers réunis pour l’accueillir, en présence du député Jean-Jacques Ferrara et des responsables des associations patriotiques. Emboîtant le pas au colonel Olivier Ribette, commandant de la base de défense de Solenzara, au capitaine de vaisseau Bertrand de Gaullier des Bordes, commandant de la marine en Corse et délégué militaire départemental, ainsi qu’au lieutenant-colonel René Mercury, son adjoint, le maire d’Ajaccio a pu constater le travail intensif des militaires pour nettoyer le site. Ces dernières semaines, aviateurs, marins et personnel de l’armée de terre se sont en effet mobilisés pour rendre les deux hectares de terrain et les 26 000 m2 de surface habitable de la caserne le plus présentable possible.
Un état des lieux qui s’est conclu par une signature en bonne et due forme et à la remise de l’impressionnant trousseau composé d’innombrables clés donnant accès aux moindres recoins de la citadelle. Dans le cortège qui a arpenté les lieux, depuis la résidence du gouverneur jusqu’aux remparts, en passant par l’ancien donjon génois, l’émotion était palpable dans les rangs. « C’était un endroit exceptionnel, glisse Mathieu Casanova, le président de l’union des associations des combattants de la Corse-du-Sud. J’avais une vingtaine d’années, en 1957, quand j’ai découvert cet endroit à l’occasion de mon départ pour l’armée. Il y avait beaucoup de monde à l’époque, et de vie. » Souvenirs identiques du côté de Raymond Euvrard, le dernier chef de corps du 373e régiment d’infanterie, qui avait sa base dans ces murs avant sa dissolution, en 1996. « J’ai quelques regrets, bien sûr, mais le départ de l’armée était devenu inéluctable, commente-t-il. Cette caserne s’illustrait par une excellente entente entre personnel de réserve et d’active que je n’ai jamais rencontré ailleurs. »

Et c’est une cérémonie sobre qui a marqué le départ de l’armée, « comme celles auxquelles nous assistons lorsque nous devons dire un adieu à l’un des nôtres tombé au combat, a souligné le lieutenant-colonel Mercury, lors de son allocution. Car, aujourd’hui, c’est bien d’un adieu définitif dont il s’agit. » Le souvenir des militaires passés par la citadelle d’Aiacciu était inévitablement dans tous les esprits, des généraux aux plus humbles soldats. À commencer par ceux du 173e régiment d’infanterie « Aiò Zitelli », partis d’ici en septembre 1914 pour le front du Nord-Est (lire page suivante).




Le maire d’Aiacciu, Laurent Marcangeli, a signé un état des lieux en bonne et due forme.

« Village fantôme »

« Un demi-millénaire d’histoire militaire prend fin ce jour et engloutit avec lui tant de souffrances endurées et de sacrifices consentis, a encore dit le lieutenant-colonel Mercury, tout en se gardant de verser dans la nostalgie. Reconnaissons qu’il était temps que cette citadelle, entretenue a minima dans des contextes budgétaires très contraints, renaisse à la vie. Nous avons souffert de la voir, ces quinze dernières années, (...) se dégrader et peu à peu ressembler à un village fantôme, parfaitement indigne de sa condition. Tous ensemble, derrière la ville, soyons donc prêts à écrire un nouveau chapitre de l’histoire de cette citadelle qui ne pouvait évidemment pas mourir. » Et c’est effectivement du côté de l’exécutif municipal que tous les regards sont désormais tournés. « Maintenant commence la période compliquée de l’aménagement, n’a pas caché Laurent Marcangeli. Je suis fier d’être le maire qui a permis à la ville d’entrer dans les lieux, je ne brûlerai pas les étapes liées au développement de nouvelles activités dans la citadelle. Quoi qu’il arrive, au gré d’un futur partenariat avec le public, cet endroit restera la propriété de la commune. » Entre vie culturelle et économique, le site devra trouver son équilibre au fil d’un projet global qui reste à construire. « L’an dernier, une grande consultation publique a été menée et nous allons continuer à associer les Ajacciens, a promis Laurent Marcangeli, sachant que l’objectif est de leur ouvrir rapidement les lieux. » Mais, le chemin sera encore long avant que la citadelle ne devienne le prolongement naturel de la vieille ville. Parmi les priorités : la nécessaire dépollution du site après des années de présence militaire et le confortement des remparts. « Je ne serai peut-être pas le maire qui donnera le dernier coup de peinture », conjecture Laurent Marcangeli.
Du haut de ses 528 ans, la citadelle peut bien attendre. Les Ajacciens, eux, n’ont plus qu’à s’armer de patience.









Un demi-millénaire d’histoire militaire

S. P.




La citadelle n’a jamais été prise d’assaut, ce qui explique son état général de conservation.
Avec ses trois personnels en poste ces dernières années, la citadelle d’Aiacciu n’avait pas seulement perdu sa superbe architecturale d’antan. La situation témoignait du peu d’intérêt strictement militaire que revêtait désormais le site. La professionnalisation des armées, en 1996, ayant constitué le dernier avatar d’une implacable décrue des effectifs dans son enceinte, illustrée, cette même année, par la dissolution du 373e régiment d’infanterie qui occupait les lieux.

Exceptionnelle, cette citadelle l’est assurément. Rare sont les édifices de ce type qui ont traversé plus de 500 ans en conservant leur vocation strictement militaire, que ce soit à l’échelle française mais aussi européenne. Difficile de croire que les Génois qui posèrent la première pierre de leur château à la « Punta della leccia », le 30 avril 1492, imaginaient qu’il connaîtrait une telle longévité.

Lieu de casernement, cette implantation militaire est aussi le symbole d’une domination qui se veut sans partage. Les Génois seront heureux d’exposer sur ses remparts la tête de leur ennemi Sampiero Corso, en 1567.

Dortoirs dans les souterrains

À partir de 1768 et du traité de Versailles, qui voit les Génois céder à la France l’exercice de la souveraineté sur la Corse, le site connaît un développement lui conférant peu à peu le visage qu’on lui connaît.

« De 40 à 60 hommes durant l’époque génoise, la garnison grimpe à 800 hommes avec les Français, observe Philippe Fassy, dernier commandant de la citadelle Miollis et fin connaisseur de son histoire. Il s’agit de l’une des premières casernes à proprement parler.

« C’est-à-dire un lieu de vie où sont rassemblés les soldats. Ceci s’explique par le fait que la ville était très pauvre, il n’était donc pas question que les militaires vivent à l’extérieur de ses murs. Mais, dès la fin du XVIIIe siècle, Ajaccio perd de son importance stratégique. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour le site. Il n’a jamais été pris d’assaut, d’où son bon état de conservation. » La Première Guerre mondiale fera bruire son enceinte des éclats de voix des hommes partant pour le front. « Durant quelques semaines, la citadelle a accueilli jusqu’à 1 200 soldats, rassemblés ici avant leur départ, poursuit Philippe Fassy. Les soldats du 173 e régiment d’infanterie sont alors installés dans les souterrains pour y dormir. » Des poilus corses aux claquements de bottes de la police politique italienne, l’atmosphère devient lourde en cette année 1943. L’Ovra a sa base dans la citadelle, y parque et torture ses prisonniers. Parmi ceux-ci, le résistant Fred Scamaroni, dont le martyr reste étroitement lié à cette minuscule cellule que le maire a promis de préserver, quels que soient les futurs aménagements. Comme il se devra de veiller sur les nombreux éléments ayant fait l’objet de mesures de protection, en raison de leur intérêt historique et patrimonial.



Une citadelle exceptionnelle, et qui devra le rester

Tout a commencé en 1492, lorsque les Génois décidèrent d’installer leur château à la « Punta della leccia ». JEAN-PIERRE BELZIT


La poudrière du XVIIIe siècle est restée dans son « jus ».S. P.

L’armée quitte la citadelle d’Ajaccio 

Ce vendredi 5 juin, l'armée à officiellement quitté la citadelle d'Ajaccio / © Mairie d'Ajaccio / Twitter



Ce vendredi 5 juin, l'armée à officiellement quitté la citadelle d'Ajaccio / © Mairie d'Ajaccio / Twitter

L’armée a officiellement quitté la citadelle d’Ajaccio ce vendredi 5 juin. Une nouvelle étape dans la volonté de la municipalité d’ouvrir ces lieux au public.

« Un adieu définitif », lance le Lieutenant-Colonel Mercury, dernier chef d’emprise de la citadelle d’Ajaccio. Ce vendredi 5 juin, l’armée a quitté les lieux après cinq siècles d’occupation ininterrompue.




 

🏰|Citadelle
La cérémonie de départ symbolique des forces armées de la Citadelle d' a eu lieu ce matin !
👉🏻 C'est une nouvelle étape dans l'ouverture des lieux au public.
🗞 En juillet 2019, @EPhilippePM en avait remis les clés à @LMarcangeli : http://bit.ly/2Jvmo11 

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Une nouvelle étape dans la volonté de la municipalité de rouvrir les lieux au public. Une première étape, symbolique, avait déjà été marquée en juillet 2019 avec la remise des clefs du bâtiment à Laurent Marcangeli, maire de la ville, par le Premier ministre, Edouard Philippe.

Quel avenir ? 


La citadelle Miollis, de 2,5 hectares, a été achetée par la ville d’Ajaccio au ministère de la Défense pour 1,3 millions d’euros. 


Et de nombreuses interrogations subsistent quant à l’avenir du domaine. Selon les dires de Laurent Marcangeli, l’espace devrait accueillir, à travers plusieurs types de baux, des projets culturels, sociaux, associatifs ou encore hôteliers.

Les dates marquantes du site


L’histoire de la citadelle d’Ajaccio commence en 1492, à l’époque génoise, avec la pose de la première pierre, fondatrice du développement de la ville. Dominico Negroni est alors chargé par Gênes, de la fabrication de la ville d’Ajaccio. À cette date, il s’agit d’un château et non d’une ville. 


Moins d’un siècle plus tard, en 1563, le Fratino, principal fortificateur de Philippe II d’Espagne arrive en Corse. C’est lui qui décide de la citadelle d’Ajaccio. Le Fratino est un des plus brillants fortificateurs de Méditerranée, il réalise des travaux un peu partout dont Tunis et Perpignan. 


Plus récemment, le 19 mars 1943, Fred Scamaroni s'est suicidé au sein de la Citadelle pour ne rien livrer aux Italiens.


 







Derniers remparts

JEANNE-F. COLONNA


Les lieutenants-colonels René Mercury et Philippe Fassy, son prédécesseur, derniers occupants de la citadelle.

L’armée prépare le déménagement à venir de la citadelle . Dans leurs cartons, les lieutenants-colonels Philippe Fassy et René Mercury, ultimes occupants des lieux, emportent une histoire riche


La citadelle d’Ajaccio est l’ancêtre des casernes. Au XVIII e siècle, c’est l’un des premiers bâtiments à avoir été utilisé pour loger les militaires. Avant cela, ils dormaient chez l’habitant."



Lieutenant-colonel, Philippe Fassy a été le commandant de la citadelle d'Ajaccio durant cinq années, de 2014 à 2019. Il connaît parfaitement les lieux, leur histoire aussi.
C’est sans doute pour cette raison que la municipalité a choisi ce militaire à la retraite pour gérer la citadelle après l’avoir acquise officiellement cet été.Depuis qu’il a quitté ses fonctions, au mois de septembre, Philippe Fassy a été remplacé par un nouveau délégué militaire départemental adjoint (DMDA). Le lieutenant-colonel René Mercury, originaire de Letia, Là-bas, ils pourront continuer à s’entraîner.
"Par exemple, la rupture du barrage de Tolla a déjà été l’un des thèmes de nos exercices"
, livre Philippe Fassy.est revenu dans son île natale pour assurer ces fonctions depuis la base d’Aspretto.
À ce jour, René Mercury occupe toujours la citadelle. "Pour l’heure, les bureaux que nous allons intégrer sont encore en travaux. C’est pour cette raison que nous sommes toujours au sein de la citadelle. Nous sommes donc en charge du déménagement", explique René Mercury. Pour cela, il mobilise de nombreux effectifs.

Un déménagement d’ici la fin de l’année

"J’ai contacté la vingtaine de réservistes de l’armée de terre, qui vient régulièrement ici, notamment pour des entraînements. J’ai également demandé du soutien au 2 e Rep ou encore à la marine nationale", détaille-t-il. D’après son décompte, ils seront une quarantaine pour procéder au déménagement qui pourrait s’effectuer d’ici la fin de l’année. "Nous avons mobilisé toutes ces personnes qui, comme moi, feront notamment des tâches élémentaires comme passer le balai, nettoyer les cours. Il n’est pas question que l’on laisse la citadelle en mauvais état", assure-t-il.

Pourtant, lors des visites ouvertes au public organisées par la municipalité, les Ajacciens ont regretté l’état de vétusté, de délabrement, des lieux. Les deux lieutenants-colonels tentent d’expliquer cet état de fait.

"Depuis 2008, seulement trois agents travaillent au sein de la citadelle. Personne n’est logé ici. Les militaires présents travaillent afin de se préparer à une éventuelle réquisition de la préfète en cas de grosse catastrophe. Il faut dire que depuis cette date, le ministère n’a pas véritablement eu les moyens d’entretenir la citadelle. Lorsqu’il n’y a plus personne, il est difficile d’obtenir des budgets dédiés à l’entretien", développent les deux hommes.

Lorsqu’ils remontent le temps, ils se souviennent de la politique déflationniste de Nicolas Sarkozy. "À la fin des années 2000, de nombreux régiments ont été dissous. Les effectifs ont été réduits car il y avait une forme de paix mondiale. Tout cela a été remis en question au moment des attentats en 2015", souligne Philippe Fassy. Sous son ère, l’emprise a alors été le terrain de jeu des forces spéciales insulaires. Un noble rôle qui peut, en partie, expliquer l’état de certains bâtiments.

"Peu de temps après mon arrivée, j’ai été contacté par des services spécialisés de la gendarmerie, par la brigade de recherche et d’intervention de la police judiciaire ou encore par la police aux frontières. Ils avaient besoin d’un site vide, protégé, où ils pourraient s’entraîner en toute sécurité et surtout en toute discrétion", explique le jeune retraité qui voit cette mise à disposition comme d’utilité publique.

À la désertification militaire des lieux s’ajoutent des négociations à n’en plus finir au sujet du rachat de la citadelle. "Les discussions ont duré plus de dix ans. Dès que je suis arrivé, j’ai été en contact avec tous ceux qui s’occupent encore de ce projet aujourd’hui. Nous avons organisé un nombre incalculable de visites", témoigne celui qui connaît sans doute le mieux la citadelle. "Je connais chaque recoin de chaque bâtiment", se plaît-il à dire.

C’est effectivement rare chez ses contemporains. Même s’il reconnaît que certaines personnes travaillant sur le sujet sont quasiment à son niveau. Philippe Fassy livre une autre anecdote : "Les premières velléités d’acquisition remontent à l’année 1975. J’ai retrouvé des documents en ce sens."

"Il y a eu jusqu’à 800 personnes"

La citadelle, si majestueuse de l’extérieur, offre un tout autre visage dès lors que l’on franchit la grille de l’entrée. Terne, sans éclat, le lieu est en accord avec la saison. René Mercury l’a connu du temps de sa splendeur. "Lorsque j’étais instructeur commando, je suis venu ici. C’était dans les années 1990, pour des missions de renfort. Il y avait beaucoup de monde à cette époque. La citadelle vivait", se souvient le militaire. "Il y a eu jusqu’à 800 personnes ici, plus de 1 000 au début de la première guerre mondiale", ajoute Fassy.

D’ici quelques années, peut-être, on évoquera ces mêmes chiffres. En attendant, après le départ des militaires, Philippe Fassy va réintégrer ce lieu mythique. "Je vais travailler là. Tout d’abord car il n’est pas question de laisser la citadelle sans personne. C’est surtout pour des questions de sécurité. Il y a énormément d’endroits dangereux, surtout quand on ne connaît pas les lieux", prévient-il.

Les premiers travaux de mise en sécurité devraient être réalisés dans le courant de l’année 2020. "Dès que tout cela sera terminé, la mairie entend créer un parcours ouvert au public afin d’organiser des visites libres", dévoile-t-il.

Mais au-delà du ravalement de façade, la transformation de la citadelle durera plusieurs années. Et si les projets proposés par les riverains n’ont pas encore été arrêtés, actés, un lieu de mémoire restera intact : la cellule de Fred Scamaroni, qui s’y suicida le 19 mars 1943, pour ne rien livrer aux Italiens.






Trois jeunes Ajacciens rejoignent l’Armée de terre





Alexia, Pierre et Matthieu ont signé leur contrat d’engagement dans l’Armée de terre au sein de la citadelle Miollis. / DOCUMENT CORSE-MATIN

C’est un type de signature que l’armée met volontiers en avant. Trois jeunes Ajacciens ont récemment signé leur contrat d’engagement pour l’armée de terre au sein de la citadelle Miollis, haut lieu de la mémoire militaire corse qui n’accueillera bientôt plus ces formalités administratives revêtant une dimension solennelle pour les recrues concernées, du fait de sa cession à la Ville. Ils ont été reçus par le lieutenant-colonel Mercury, délégué militaire départemental adjoint, et l’adjudant-chef Vincent, du centre d’information et de recrutement des armées d’Ajaccio
Alexia rejoindra très prochainement l’école nationale des sous-officiers d’active de Saint-Maixent, Pierre sera marsouin au 2e régiment d’infanterie de marine au Mans et Matthieu s’engage dans une carrière au sein de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Des nouvelles vies au parfum d’aventure pour ces trois-là.






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