Mélanie
Mutadu, directrice du service municipal Population et citoyenneté,
Johan Jalpi agent municipal du cimetière Saint-Antoine, Jean-Claude
Gambino, délégué départemental du Souvenir français et Annie Sichi
adjointe délégué aux concessions funéraires (Photos Ville d'Ajaccio).

Accroché
à flanc de colline, le cimetière l’Albitrone est ancré au cœur du
relief vallonné de Saint-Antoine. Créé dans les années soixante-dix le
cimetière qui surplombe la rivière dont il porte le nom, compte près de
3 000 concessions réparties sur 2 350m2 où chapelles et
tombeaux indiquent le patronyme des familles ajacciennes. Au sommet de
l’allée principale, le carré militaire domine le paysage, là une
succession de croix plantées à même la terre rappellent qu’ici reposent
des soldats morts pour les France durant les Première et Seconde
guerres mondiales. Face à l’état de dégradation que présentent les
croix en fer forgé, l’Office national des anciens combattants et
victimes de guerre (ONACVG) de Corse-du-Sud avec l’association du
Souvenir français ont souhaité réhabiliter ce lieu mémoriel.
Autour de la place d’Armes se trouvent exactement 5 carrés : 9 tombes yougoslaves, 43 stèles en fer forgé dont 14 de slovènes, 56 stèles (musulmans morts pour la France), 44 croix latines (morts pour la France) et 46 stèles en fer forgé. 112 centaine soldats morts pour la France, dont 45 Corses, sont identifiés sur 198 tombes répertoriées, mais une dizaine restent anonymes. « La Ville d’Ajaccio a apporté son soutien financier à cette opération de réhabilitation du carré militaire, souligne Annie Sichi, adjointe au maire déléguée aux concessions funéraires. Il est important de préserver et d’entretenir ces lieux où la mémoire se transmet, les conflits passés et leurs victimes portent en eux notre histoire », poursuit l’élue dont le père était militaire.
"Entretenir ces lieux où la mémoire se transmet"
Autour de la place d’Armes se trouvent exactement 5 carrés : 9 tombes yougoslaves, 43 stèles en fer forgé dont 14 de slovènes, 56 stèles (musulmans morts pour la France), 44 croix latines (morts pour la France) et 46 stèles en fer forgé. 112 centaine soldats morts pour la France, dont 45 Corses, sont identifiés sur 198 tombes répertoriées, mais une dizaine restent anonymes. « La Ville d’Ajaccio a apporté son soutien financier à cette opération de réhabilitation du carré militaire, souligne Annie Sichi, adjointe au maire déléguée aux concessions funéraires. Il est important de préserver et d’entretenir ces lieux où la mémoire se transmet, les conflits passés et leurs victimes portent en eux notre histoire », poursuit l’élue dont le père était militaire.
DES TOMBES ANONYMES
Les croix abimées par le temps ont été déchaussées pour être remplacées par de nouvelles stèles.

Un
important travail de recherches réalisés par les membres de l’Office
national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) de
Corse-du-Sud recoupé avec celui effectué par le service des cimetières
de la Ville d’Ajaccio a permis de recenser les sépultures. « Nous
devons rendre un hommage à tous ceux tombés pour la France, divers
événements ont fait que certains noms n’ont pas pu être retrouvés et
sûrement ne le seront-ils jamais, c’est pourquoi nous avons fait le
choix d’une plaque collective d’information qui sera apposée à l’entrée
du carré militaire », explique Jean-Claude Gambino, délégué
général du souvenir français de Corse-du-Sud, association subventionnée
par l’ONACVG mandatée pour l’entretien des sépultures. A ses côtés,
Jacques Vergellati, directeur départemental de ONACVG guide les
opérations.
Ce mardi matin, les travaux entrepris par les anciens combattants et la municipalité d’Ajaccio concerne pour l’heure le carré appelé communément le carré E. Les anciennes croix ainsi que leur socle en ciment n’ont pas montré de résistance pour les déchausser de la terre meuble, 46 nouvelles stèles vont venir les remplacer ce mois-ci. La prochaine commémoration a lieu le 2 novembre, journée traditionnelle des Morts pour la France. Pour ne pas oublier.
Ce mardi matin, les travaux entrepris par les anciens combattants et la municipalité d’Ajaccio concerne pour l’heure le carré appelé communément le carré E. Les anciennes croix ainsi que leur socle en ciment n’ont pas montré de résistance pour les déchausser de la terre meuble, 46 nouvelles stèles vont venir les remplacer ce mois-ci. La prochaine commémoration a lieu le 2 novembre, journée traditionnelle des Morts pour la France. Pour ne pas oublier.
QU’EST-CE QU’UN CARRÉ MILITAIRE ?
Dès
la Première Guerre mondiale, les familles des soldats Morts pour la
France purent choisir soit la restitution du corps dans une sépulture
familiale, soit son inhumation dans une sépulture entretenue à
perpétuité aux frais de l’État, située dans une nécropole nationale ou
un « carré militaire » communal. Sur l’ensemble du territoire,
sont implantés environ 2 200 carrés militaires. L’État garantit leur
entretien directement ou par l’intermédiaire des communes ou de
l’association du Souvenir Français. Il assure, aux côtés des acteurs
locaux, la valorisation de ces sites mémoriels.